• Compte-rendu / action collective au Pôle Emploi de Colbert

    L'assemblée contre la précarisation s'est rendue ce jour, vendredi 10 juillet, au pôle emploi de Colbert afin d'exiger la réintégration d'un chômeur radié.Télécharger au format .pdf

    Rappel des faits :
    Suite à l'occupation du Pôle emploi Colbert (Marseille centre) le 8 juin par l'Assemblée contre la précarisation, M. Alain BOS, Directeur Territorial Pôle emploi Bouches du Rhône, s'était engagé par écrit à régulariser les chômeurs ayant subi une radiation entrant dans le cadre d'une décision de justice du Tribunal administratif. Celui-ci a en effet condamné le Pôle emploi à restituer les indemnités chômage à une chômeuse radiée avec pour motif invoqué le non-respect d'une convocation.
    Pour rappel cette jurisprudence du 10 mars 2009 statue que le Pôle emploi ne faisant pas parvenir aux destinataires les courriers de convocation et de radiation en recommandé avec accusé réception, elle ne peut prouver avoir envoyé les dits-courriers.



    Après irruption des membres de l'Assemblée dans les locaux de l'agence Colbert, son Directeur a été contraint de recevoir personnellement la personne concernée en présence d'une délégation des participants à l'action.

    Si Pôle Emploi prétend réunir sous une même enseigne les activités d' " accompagnement à la recherche d'emploi " (ex-ANPE, responsable des décisions de radiation) et les activités d'indemnisation des chômeurs (ex-Assedic) force est de constaté que la réalité sur le terrain demeure tout autre. Ainsi chaque organisme continue de se renvoyer la balle de la responsabilité et de la compétence pour réintégrer un chômeur radié.

    La détermination des occupants du Pôle Emploi a obligé le Directeur à "passer des coups de fils" à ses collègues des autres centres et trouver une solution immédiate à savoir la restitution des indemnités chômage et l'annulation de la réclamation du " trop-perçu ".
    Au cours de l'action, l'Assemblée contre la précarisation a poursuivi son travail d'échange d'informations avec les autres chômeurs présents dans l'agence. Une chômeuse a pu bénéficier de l'action collective pour exiger elle aussi sa réintégration. Chômeuse en fin de droits, sa radiation abusive par Pôle emploi l'empêche de faire valoir ses droits au R.S.A. auprès de la CAF. Pour elle aussi, le discours était le même : " patienter " 2 mois avant de
    pouvoir " solliciter " sa réintégration. Ce dernier cas montre la connivence entre les différents organismes d'État dans la pression qu'ils exercent sur les précaires, elle témoigne des politiques actuelles d'exploitation de la misère et de contrôle policier sur nos vies.

    À signaler, enfin, le zèle de l'agence de Colbert qui ne permet toujours pas l'accès aux toilettes publics de l'agence aux usagers.

    Si l'action d'aujourd'hui a permis la réintégration d'un chômeur abusivement radié elle montre trois choses :
    - Pôle Emploi continue de radier dans la plus grande illégalité des chômeurs. et ne respecte pas la décision de justice prise le 10 mars dernier ayant valeur de jurisprudence.
    - les recours individuels formulés par les chômeurs après une radiation abusive n'entraînent pas une réintégration immédiate comme s'était engagé à la réaliser M Alain Boss, Directeur Territorial de Pôle Emploi - Bouches du Rhône. Si l'automatisation des radiations après refus d' "offres raisonnables d'emplois" se poursuit, force est de constater qu'il n'y a toujours pas d'automatisation d'une décision de justice lorsqu'elle bénéficie au chômeur.
    - l'action collective et déterminée porte ses fruits.

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